Un cours en ligne

Le contenu de ce blog est périssable.
Il s'agit de notes de cours, ou plutôt de schémas de cours, qui me servent pour traiter le programme de Lettres-philosophie devant mes classes de CPGE scientifiques, de première et de seconde année. Chaque année un nouveau thème, deux nouvelles oeuvres littéraires et une oeuvre philosophique.
J'en assume l'entière responsabilité, y compris lorsque s'y mêlent des jugements personnels sur des oeuvres et des auteurs, des conseils de lecture peu orthodoxes ou des pointes d'ironie. Le mot d'ordre que je m'efforce de suivre, lié à la lecture de Harry G. Frankfurt, est de ne pas mentir quand il est possible de baratiner, de ne pas baratiner quand ce n'est pas absolument nécessaire.

lundi 15 septembre 2014

Introduction au cours sur la guerre II

Une approche de la guerre, comme « disposition avérée » au combat
Deuxième partie

d) La problématique de la guerre juste ou l'art d'affronter des paradoxes

Relisons la fin de l'article « Guerre » d'André Comte-Sponville :
On remarquera que le but d'une guerre est ordinairement la victoire, qui est une paix avantageuse. Que le droit y trouve aussi son compte n'est jamais garanti, mais peut seul la justifier. Une guerre juste ? Elle peut l'être par ses buts, jamais totalement par ses moyens. Le mieux, presque toujours, est de l'éviter : le rapport violent des forces (la guerre) n'est légitime que lorsque leur rapport non violent (la politique) serait suicidaire ou indigne. »

La grande prudence du début contraste avec les affirmations audacieuses de la fin de ce texte. C'est bien de prudence qu'il s'agit lorsque la victoire, si belle aux yeux des vainqueurs, est réduite à une simple « paix avantageuse ». Signature d'un traité accordant certains privilèges, permettant le désarmement du vaincu, comportant des réparations de guerre... la victoire est toute relative pour les vainqueurs si l'on met de côté le prestige ou même la joie immense d'en finir avec le temps de la guerre, des tueries et des destructions.
Ce soupçon porté à l'idée de victoire rejaillit sur l'idée de « guerre juste ». A posteriori, une guerre est toujours dite « juste » par le vainqueur qui ne permet pas au vaincu de répliquer, même verbalement. Vae victis : malheur aux vaincus ! On se doute bien que la raison n'accorde pas si seulement l'absolution au vainqueur pour tout ce qu'il a fait durant la guerre et a finalement imposé au vaincu ! Et a priori, qu'en est-il de la soi-disant guerre juste ? La méfiance à l'égard de toutes les justifications tendancieuses de la guerre proposées par le parti de la guerre est de mise. Considérons la guerre indépendamment des circonstances particulière de l'histoire. A quelle condition une guerre serait-elle juste ?
Elle peut ne pas l'être, ne l'être même jamais. La guerre juste est peut-être un mirage, puisqu'il demeure très audacieux d'affirmer et peut-être inconséquent de penser qu'une entreprise humaine puisse être juste par ses seuls buts quand sa mise en œuvre, par ses moyens, elle frappe des innocents. Il n'est pas juste de combattre l'ennemi si l'action de guerre frappe indistinctement militaires et civils. La rhétorique des « dommages collatéraux » infligés à la population porte son poids d'infamie. Un bombardement stratégique répand aveuglément la mort. Un blocus, sorte de siège moderne mis en œuvre pour asphyxier l'économie d'une nation et faire plier ses dirigeants, crée une grave pénurie en matières premières ou en médicaments et fait périr des enfants ou des malades qui ne sont pour rien dans les affaires politiques ayant conduit à la situation de guerre. La guerre telle qu'elle se fait est « sale ».

La réflexion peut néanmoins se poursuivre au-delà de ce constat. Pour cela il convient de passer des faits au droit. Il existe un droit de la guerre et un droit dans la guerre. Parce qu'il est permis de se demander si en droit toute action militaire est légitime, quels que soient les avantages qu'elle peut effectivement apporter au vaincu. La guerre n'est pas un désastre naturel, ni une sorte de tempête, ni un déluge, ni une éruption de violence. Il n'y a pas de « fait des choses »à alléguer en disant « on n'y peut rien » ou « c'était fatal ! ».
Devant un ennemi deux attitudes sont toujours possibles : céder ou ne pas céder ; céder en cherchant à établir un compromis – que beaucoup considéreront comme une compromission abjecte – ou ne pas céder quitte à devoir bientôt mobiliser voire déclarer la guerre, se lancer dans l'aventure d'une campagne militaire.
La recherche du compromis est une attitude courageuse qui semble presque toujours préférable à l'entêtement pouvant conduire au déclenchement d'hostilité. C'est vrai dans la cours de récréation comme sur la scène internationale, à l'intérieur des Etats comme dans la conduite de leur politique internationale, ainsi que le souligne le philosophe Avishai Margalit, La Société décente (Climats, 1999).
Une analyse à penser par soi-même :
«  Quand un individu dit qu’on lui a « manqué de respect », le critère qui permet de trancher entre humiliation subjective et objective est celui du droit : a-t-on dénié à cet individu un droit fondamental de la personne humaine ? Si oui, alors l’humiliation est objective. Si non, le sentiment d’humiliation est, très probablement, le masque intériorisé d’un ressentiment non su.
Se pose ensuite la question de savoir ce que sont ces droits humains « à respecter en toute circonstance». Margalit propose d’articuler leur définition autour de leur justification.
Trois types de justification sont envisageables.
Une première justification est purement négative. Elle résulte du choc éprouvé par le simple bon sens. Animal symbolique, l'homme doit être épargné de l'humiliation tant physique que psychologique : « Le besoin d’éradiquer toute cruauté, y compris l’humiliation, n’exige pas à son tour de justification morale, puisque l’exemple paradigmatique du comportement moral est un comportement qui empêche la cruauté. C’est là où la justification arrive à son terme. »
Plus élaborée, la justification positive cherche un critère universalisable. Le concept de dignité y est lié à celui de liberté. Celle-ci confère à tout homme une capacité au repentir. Cette introspection peut ensuite influencer une praxis devenue morale. Le droit toujours respectable, dans cette optique, est le droit de respecter le droit d’autrui. L’humiliation inacceptable est celle qui rend logique un irrespect en retour.
Mais c'est la justification dite sceptique que Margalit adopte. Elle peut être vue comme la synthèse disjonctive des deux précédentes. Le respect y est pensé comme le point de départ de l’humain. Il ne s’agit pas respecter les hommes parce qu’ils sont humains, mais de les rendre humains (sur le plan symbolique) parce qu’ils sont respectés. Le droit humain toujours respectable, dans cette perspective, est le droit dont l’irrespect vaut remise en cause de l’humanité. »
L'ensemble de l'article est à lire à l'adresse suivante, sur Scriptoblog :
On peut préférer la note de lecture d'Olivier Abel (2003) disponible sur Persée :

Nous reviendrons sur les idées de la fin de l'article « Guerre ». Une guerre est-elle juste ou pleinement justifiée dès lors et dès lors seulement que son refus signifie suicide collectif ou indignité politique ? Les réflexions d'un autre philosophe, ami de Margalit, Michael Walser seront alors précieuses.

B. Avec l'étendard d'Ur, les leçons de l'histoire : comprendre les détails et les symboles d'un document parlant de la guerre

De quoi s'agit-il ?
D'un témoignage historique de la royauté Sumérienne, même s'il s'agit d'une œuvre d'art pas d'un texte. A quand remonte-t-il ? 2600-2500 ans av. J.C. C'est donc un des premiers témoignages volontaires de la guerre, ainsi affirmée comme pouvant être glorieuse ou porteuse d'une sorte de mission civilisatrice. Cette guerre, en quelque sorte, est la « première guerre ».
D'où provient-il ? De Sumer, sous le règne de la troisième dynastie, qui est alors la première puissance politique, érigée à partir de la révolution néolithique sur un réseau de villes elles-mêmes centres de productions agricoles et artisanales.
La royauté sumérienne, une puissance qui pense à immortaliser ses victoires, à transmettre la mémoire de ses conquêtes périphériques, de la constitution de son empire. L'histoire ancienne, légendaire, est « traduite » dans une fresque mythologique, en particulier l'épopée de Gilgamesh. Donnons en exemple le duel de Gilgalmesh et du démon Umbaba de la montagne des cèdres. Le pouvoir inscrit sa force actuelle dans la pierre ou représente ses propres guerres par l'intermédiaire de formes artistiques, symboliquement.

Une lecture de l'épisode de la montagne des cèdres, hélas sur un site encombré de publicités :
Pour les plus curieux, il faut consulter le livre de Jean Bottéro, spécialiste de Sumer, Le grand homme qui ne voulait pas mourir (traduit de l’akkadien et présenté par Jean Bottéro, coll. « L’Aube des peuples », Gallimard, 1994). A défaut visiter le site du Mini-Louvre :

Quittons la mythologie pour retrouver l'histoire. Retrouvé dans une tombe royale, l'étendard d'Ur qui n'a d'étendard que le nom est un coffre creux orné de scènes formant système. Quatre faces, deux grandes faces rectangulaires, la guerre et la paix... la guerre puis la paix !
La fonction de l'objet reste sujette à discussion. Mais sa signification est relativement claire.
Une présentation à consulter :
Sa conclusion
L'étendard d'Ur est généralement considéré comme commémorant un événement ayant eu lieu. La face de la Guerre représenterait une bataille dont l'armée d'Ur est sortie victorieuse, tandis que la face de la Paix représenterait la célébration de cette victoire au cours d'un banquet, et/ou des sacrifices effectués en l'honneur des dieux pour les remercier pour ce triomphe. Mais il n'est pas forcément nécessaire de rechercher un contexte historique précis pour cette œuvre. Elle peut être expliquée suivant l'idéologie royale de la basse Mésopotamie antique : le roi y a en effet une double fonction, celle de guerrier, chef de l'armée, et celle d'intermédiaire entre les dieux et les hommes, et donc de principal pourvoyeur d'offrandes aux dieux. L'étendard d'Ur pourrait donc représenter ces deux facettes de la figure royale. Notons que les deux interprétations ne s'excluent pas forcément.
Au-delà de sa signification, l'étendard d'Ur est une œuvre qui fournit des informations importantes sur la société mésopotamienne de son époque. Par la qualité de son exécution, elle montre la grande maîtrise des artisans d'Ur et du pays de Sumer de cette période. Les scènes et personnages représentés nous fournissent des informations sur l'équipement militaire de cette période, et notamment le rôle de l'infanterie lourdement équipée et des chars, ainsi que sur les vêtements courants, ou les pratiques de convivialité.

Une étude des détails des scènes de l'étendard
A summary of the new interpretation of the Standard of Ur, war side: 

The man standing in front of the Sumerian king is the captured enemy king, since he is the first prisoner displayed and therefore the most important. His attire matches that of the enemy soldiers. Like the Sumerian king, he also wears a robe.
The next prisoner shown is probably a general, since the prisoners are displayed in the order of their rank and importance. All of the captives displayed in the upper register are important high ranking noblemen. It's probable that they will later be executed.
The small “man” walking in front of the king’s horses is actually a boy, the royal prince, the son of the Sumerian king. He's "playing soldier", imitating the men in front of him. He also carries his father's royal scepter.
The men standing behind the Sumerian king are his generals, since the men standing closest to the king are the most important. They may also be his sons.
The infantrymen in the spotted cloaks are common soldiers. They are not "marching" to the battle. They are already on the attack, their spears leveled, in a phalanx formation.
The soldiers with the armor draped across their shoulders are the high-ranking officers (noblemen). Since they wear the same kind of armor, the soldiers displaying the prisoners are not just "guards", they are Sumerian noblemen. They are presenting to their king the enemy noblemen that they have personally captured in battle.
In the battle, the infantry is used to rout the enemy, then chariots are used to pursue the fleeing enemy soldiers.
The men in the “angled-skirts” are not auxiliary troops escorting prisoners from the battlefield. They are the enemy, running away from the victorious Sumerians.
The men in the angled skirts are also shown in the religious procession on the “peace side” of the standard, which marks the victory of the Sumerian king. They are not the “people from faraway places” who are the friends and allies of the Sumerians, bearing gifts of thanksgiving. They are the defeated enemy, bearing tribute to the victorious Sumerian king.
The enemy in the angled-skirt also shows up on one of the end panels of the Standard of Ur, symbolically enacting the provocations that led to the war.
The end panels, like the front and back of the standard, also represent War and Peace. They are not just "fanciful scenes".
The prisoner taken by the Sumerian kin is actually the enemy king himself, who was defeated in individual combat by the Sumerian king. The victorious king has the skirt of the enemy king draped over one arm and he holds the robe clutched in is hand. The enemy's fallen standard lies at his feet.
The gesture of holding one hand under the armpit, heretofore unexplained, is a gesture of submission and obedience. It is also a gesture of surrender, as performed by the captured enemy king. He thus formally acknowledges his defeat.
The Sumerian king carries a sickle sword, a symbol of royalty. None of the other Sumerian soldiers carry a sword. Only one of the enemy soldiers has a sword, suggesting that he is a high ranking offficer, probably a general.
The driver of the lefthand chariot in the attack scene is sitting down, which makes him seem shorter and heavier than he really is. The "spear" at the bottom of the weapons cluster is actually a mace.
The Standard of Ur is the first realistic battle scene in all of history.

The peaked front panel on the lead chariot in the attack scene indicates it is the king's chariot.
The Sumerian king is not just the stiff, formal figurehead at the top of the panel. He is shown in the battle scenes, on foot and in a chariot, engaged in heroic combat against the enemy.

Quant à l'identification du roi victorieux, une seconde enquête par le même historien :

This scene by itself doesn’t prove that Eannatum is the king on the Standard of Ur. Perhaps other kings would impose the same kind of peace on the Akkadians, but it seems most indicative of a king like Eannatum. More than any previous Sumerian king, Eannatum (to judge by the Vulture Stele and his many commemorative tablets) understood the value of propaganda. By propaganda I do not mean deliberate lies or half truths, but rather, “information put out by an organization or government [or king] to promote a policy, cause, or idea ”.
As an empire builder, he wanted to be portrayed as a king who is ruthless in war and magnanimous in peace. The message of the standard is clear: Resist the king and die in war, or join the king and live in peace. I call it the Pax Eannatum.
The defeated enemies bear tribute to the conquering king, but this is only right and proper, since they're the ones who lost the war. Otherwise they are treated quite leniently. In fact, this must be the “kindest, gentlest” victory procession ever recorded. It speaks volumes that ever since the standard was discovered (85 years ago) these men were thought to be the allies of the Sumerians rather than the defeated enemy. Ironically, this had been the purpose of the scene all along, that the enemies now appear as allies. On the Standard of Ur, the defeated enemies are now like the Sumerians, they are the subjects of the great king, Eannatum, the King of Kish. It demonstrates that the king provides a just peace for all of his subjects.
http://sumerianshakespeare.com/98401/index.html

A Sumer s'opère un basculement historique, celui des guerres tribales ou claniques, opposant au mieux des groupes de guerriers réunis autour d'un chef, dans le régime de la guerre moderne, mettant aux prises des armées, troupes de soldats qui sont des professionnels de la guerre, menés par des généraux, dirigés par des rois. Qu'est-ce que l'étendard nous dit précisément de la guerre moderne ?

L'étendard est clairement un instrument de propagande. Il s'agit pour le pouvoir de gagner la guerre et encore de le faire savoir ! La guerre doit être conservée dans la mémoire. Son souvenir atteste de la gloire d'un roi qui mérite une renommée éternelle... Elle confirme son autorité politique. Elle justifie une souveraineté. Que la bataille soit une simple escarmouche ou bien une campagne ayant duré des mois importe peu à cet égard. La guerre vaut comme péripétie dans le grand récit de l'histoire nationale. Elle doit être célébrée. Elle a ainsi eu des effets directs, sur l'ennemi, et peut maintenant avoir des effets indirects, à long terme, sur le peuple des vainqueurs rendu plus fier de lui, plus confiant en son avenir.

L'armée est clairement identifiée comme source de la puissance. La représentation du nombre des soldats, de l'uniformité de leur équipement, de la discipline du rang, signale que la troupe est construite voire conçue suite à un processus de normalisation et de rationalisation des moyens au sein de la Cité. Les casques, les lances et les manteaux cloutés sont uniformes. L'armée apparaît comme le résultat d'une recherche du rendement par standardisation ou de la maximalisation des effets par la mise en ordre des forces individuelles. Puisque toute la société fait des efforts pour elle, la nourrit, l'habille, l'entretient, l'armée incarne la force collective de cette société, sa puissance unie dévastatrice face à l'ennemi.
On peut se demander s'il n'y a pas là un cercle vicieux. D'une part, c'est la puissance économique qui permet la constitution de l'armée, la création de ce corps parasite. D'autre part les besoins de l'armée, tant en ravitaillement ordinaire qu'en ravitaillement supplémentaire pour poursuivre l'effort de guerre, tendent à produire un appétit de conquête. L'expansionisme économique ou l'impérialisme politique semblent liés depuis toujours à l'idée de la force militaire. La guerre permet de s'allier des peuples voisins ou bien de les conquérir et d'en assimiler les forces vives.
Des penseurs de la guerre ont été très attentifs à partir du XIXe siècle à ce cercle reliant les aspects économiques, techniques et politiques de la guerre. Leur œuvre présente la guerre comme un phénomène qui se perfectionne avec le temps, qui devient de plus en plus meurtrière et qui stimule le progrès dans tous les domaines, y compris les plus lointains comme celui des lettres, des arts et des sciences. Il conviendra d'aller voir ce qu'ils disent de la guerre, qu'ils soient comme Comte adeptes d'une pensée systématique ou comme Marx très attentifs à l'idéologie, à ses causes profondes et ses effets à long terme.

Le roi fait la guerre. Il ne préside pas mais choisit d'être au cœur de la bataille... comme encore, bien plus tard, un Pierre le Grand ou un Frédéric II de Prusse. C'est donc sa guerre, la guerre faite en son nom, gagnée par son bras et par celui de ses auxiliaires. La gloire lui revient ! Et son pouvoir politique trouve dans les affaires militaires sa justification. Le roi représente la volonté forte, inflexible, sans laquelle il ne peut y avoir de guerre. Or le roi est prince des hommes, mais pas seulement. C'est également un berger. Le roi antique est aussi le grand prêtre, puissance temporelle et puissance spirituelle à la fois. Comme Pharaon. Sans aller trop loin dans l'interprétation, il faut donc bien voir que la guerre remplit un rôle qui n'est pas banalement politique. Ce n'est pas un moyen comme un autre, car la légitimité du pouvoir politique s'y joue, les détenteurs de l'autorité étant personnellement engagés dans l'affaire. Il y a une dimension sacrée à la guerre. Une guerre moderne est non pas un pari ou un duel entre particuliers mais une sorte d'ordalie, de jugement de dieu. C'est donc toujours une cause qui triomphe dans la victoire de l'armée, de ses généraux, de son roi. Voire une Cause, celle de la civilisation...

Parfois les dieux se battent par l'intermédiaire des hommes. Et ce sont les dieux les plus fort ou, les plus généreux envers leur peuple qui triomphent ! Mais avec l'idée de « guerre sainte » on passe à une autre réalité de la guerre moderne que celle de la guerre sacrée.

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