Un cours en ligne

Le contenu de ce blog est périssable.
Il s'agit de notes de cours, ou plutôt de schémas de cours, qui me servent pour traiter le programme de Lettres-philosophie devant mes classes de CPGE scientifiques, de première et de seconde année. Chaque année un nouveau thème, deux nouvelles oeuvres littéraires et une oeuvre philosophique.
J'en assume l'entière responsabilité, y compris lorsque s'y mêlent des jugements personnels sur des oeuvres et des auteurs, des conseils de lecture peu orthodoxes ou des pointes d'ironie. Le mot d'ordre que je m'efforce de suivre, lié à la lecture de Harry G. Frankfurt, est de ne pas mentir quand il est possible de baratiner, de ne pas baratiner quand ce n'est pas absolument nécessaire.

jeudi 12 juin 2014

La temporalité des sports

Voici un ensemble de réflexions portant sur la manière dont différents sports tendant à produire une temporalisation de la durée qui leur est propre. Ces réflexions proviennent de réponses fournies par les élèves de la classe de PCSI. Il avait été demandé de réfléchir à la manière dont les règles d'un sport détermine strictement la temporalité vécue par les sportifs, et éventuellement leur public.
Les réponses ont été très diverses, avec la mention de sports que certains pratiquent et d'autres que les élèves ne connaissent que par la télévision, comme le ski. Les sports locaux, comme l'art martial réunionnais qu'est le moringue ou la manifestation du Grand-Raid, n'ont pas été oubliés. On ne s'étonnera pas que le sport-spectacle devait accaparer l'attention. C'est un fait sociétal que certains sports ont envahi l'espace médiatique et même politique. La temporalité de sports comme la pétanque ou la randonnée n'est pas moins intéressante à analyser que celles du football ou du tennis ; la temporalité des entraînements a ses particularités qui diffèrent du tout au tout de la temporalité des matchs ou des compétitions. Mais la part du lion devait être accordée au sport-spectacle, au sport qui se vend et fait vendre, qui en période de crise économique coûte de plus ne plus cher à la collectivité. A chacun de poursuivre, s'il le souhaite, sa réflexion sur la temporalité dans une voie plus audacieuse car moins convenue !
Et pourquoi ne pas dégager les enjeux politiques et moraux du sport au passage ?

Temporalité et durée

La première chose à faire est sans doute de prendre en compte le caractère spatio-temporel de ces activités. Réservé aux sociétés riches, ces loisirs nécessitent au moins du temps disponible, souvent des espaces dédiés (stades, pistes, pelouses, piscines...). Et ce temps est étroitement délimité, comme toute durée objective. Aux horaires impartis (durant la journée, la soirée, aux heures les plus fraîches) et aux calendriers (annuels, hebdomadaires) qui règlent ces activités en les intégrant dans le temps social, s'ajoute la règle fondamentale qui encadre la durée de la pratique, en particulier pour les temps d'affrontement des équipes, le temps de la compétition.
Beaucoup de compétitions sportives sont calibrées en matchs et distribuées en manches dont la durée est strictement définie. Le sport le plus chronométré est sans conteste le basket-ball dont il a été rappelé le découpage des matchs en quarts de temps et temps-morts. Il apparaît donc plus dynamique ou intense pour reprendre l'expression de Lucie, "n'étant pas divisé en mi-temps mais en quarts de temps, le jeu est intensifié. Chaque joueur essaie de marquer le plus de points dans un laps de temps réduit. Il apparaît plus rapide pour la même raison. Le supporter est maintenu en haleine"

Les sports comme le tennis, le ping-pong ou le volley où l'arbitre n'a pas besoin d'avoir un chronomètre en plus d'un sifflet deviennent de plus en plus rares. Il faut dire que la télévision a ses propres horaires et qu'il est plus facile de prévoir une grille de programmes en période de coupe de monde du football que pendant Roland-Garros.
Remarquons que pour les sports qui pourraient s'en passer, comme les sports de courses (100 mètres, marathon, aviron, ski de fond...), de descentes (kayak, ski alpin...), on a inventé les records : records de la piste, du pays, du monde, records personnels. Ainsi le sportif peut non seulement combattre ses adversaires mais se combattre lui-même à chaque nouvelle épreuve.
Seuls de rares sports se passent toujours de chronomètres, pour être plus authentiques, comme lors des compétitions de bûcherons. Ceux-ci s'affrontent en ligne, .
Un sport comme le cyclisme a ses compétitions comme le Tour de France où le chronomètre est roi. La pratique du contre-la-montre étant même décisvse pour la victoire finale. 




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